Le coq gaulois chante

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Post photo: tricolore français | © Pixabay

Mousse chrétienne l'a déjà dans un article de blog « autonomie stratégique ouverte » Qu'on se le dise, la République française place en fait sa Présidence du Conseil sous la devise « autonomie stratégique pour l'Europe ».

Les réalistes politiques vont certainement relativiser cela, puisque nos voisins français sont connus pour aimer avoir leur mot à dire, mais sans pouvoir montrer eux-mêmes les moyens correspondants. À cet égard, j'aime rappeler le projet de Communauté européenne de défense (CED) des premières années de l'unification européenne.

Et depuis, la coopération franco-allemande est essentiellement façonnée par le fait que nous aidons nos voisins à réaliser leurs propres rêves. Jusqu'à présent, cependant, nous avons réussi très diplomatiquement et à grands frais non seulement à maintenir la France en Europe, mais aussi à la rapprocher de l'OTAN.

Apparemment, cependant, ces concessions n'étaient que temporaires. Ainsi, à l'approche de l'annonce officielle de ce programme de la Présidence française du Conseil de l'UE, qui s'intitule "Remontée, Force, Appartenance", nous avons réussi à répondre aux revendications des grandes puissances françaises, dont elles sont aujourd'hui très heureuses à associer à un « super-État européen », pour avoir un effet quelque peu apaisant.

Vous ne retrouverez donc qu'une fois de plus dans ce programme le "renforcement d'un ouvert l'Europe" — qui ne doit pas être confondue avec une société ouverte et, contrairement à cette dernière, n'est pas davantage définie — et une "ouvrir politique commerciale », tandis que « l'Europe ouverte » et sa « politique commerciale ouverte » doivent toujours être considérées comme des menaces pour notre allié le plus important, les États-Unis. Par ailleurs, on parle d'« autonomie de décision vis-à-vis des USA » et « l'autonomie » voire « l'autonomie stratégique de l'Europe » est encore évoquée à plusieurs reprises. Le tout culmine alors dans l'exigence d'une « Europe totalement souveraine ».

Cependant, on ne parle plus aujourd'hui d'« autonomie stratégique ouverte » — quoi qu'il en soit — mais plutôt, de manière quelque peu rassurante, nos alliés nord-américains et nous autres Européens, que la « défense européenne complémentaire de l'OTAN' est évoqué, et un renforcement de la coopération entre l'UE et l'OTAN est à soutenir - mais c'est tout sauf un engagement français envers l'OTAN !

Le plus triste, c'est qu'au cours des dernières décennies, nous n'avons pas réussi à convaincre nos voisins français d'un État fédéral ou du moins à les libérer de leurs airs de superpuissance purement nationale, mais nous avons à maintes reprises réussi à les convaincre nous-mêmes par des promesses mal comprises ou les concessions continuent d'alimenter; on pourrait même supposer que nous voudrions nous-mêmes redevenir un "Grand Allemand" à cause de ces revendications françaises - une Grande Nation. Il est d'autant plus triste que "l'amitié franco-allemande" tant vantée par tous n'ait pas encore pu aboutir à une Europe unie, mais "seulement" faire en sorte que nous ne nous tirions plus dessus.

Il devrait être clair pour nous tous que même un État fédéral européen ne pourra jamais redevenir autonome. Surtout pas si nous voulons continuer à adhérer à nos normes sociales et à nos nobles valeurs. Parce que nous manquons de toutes les ressources que nous ne pouvons plus disputer aux 95 % restants de l'humanité — nous n'avons pas à atteindre l'autonomie stratégique, mais la coopération la plus complète possible.

En clair : les coalitions et la coopération, pas les confrontations, sont nécessaires !


Retrouvez ici le programme de la présidence française du Conseil de l'UE :

Qu'un Etat fédéral européen n'est pas du tout mentionné et ce malgré la récente avancée allemande (Accord de coalition), ne surprendra plus personne.

Seule l'union bancaire y est mentionnée, ce qui n'est pas non plus une surprise.

On peut parler de pur bruit de campagne électorale à la fois dans le cas de l'accord de coalition allemand et du programme français pour la présidence du Conseil, tous deux rédigés uniquement pour leurs propres groupes nationaux d'électeurs.

Si la France avait réellement pris au sérieux l'accord de coalition allemand, elle y aurait répondu. Et s'il devait s'agir d'une réponse diplomatique à l'avancée allemande, alors elle serait sans équivoque : « Fuck Europe !


"Les États n'ont pas d'amis, ils n'ont que des intérêts."

Charles de Gaulle cité dans Eric Walther, la Tribune, Ecoutes : l'impérialisme américain 2.0 (1 juillet 2013)
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